Le combat des centaures et des Lapithes ou la Centauromachie. 480€
Ce "petit bijou" en forme d'écu mesure 43,5 x 30,5 centimètres. Cet objet décoratif en métal nickelé ou chromé date du XIXè siècle. Le médaillon central est entouré d'arabesques à décor de chimères et de motifs floraux sur fond amati. Une grimaçante Méduse orne le sommet, tandis que deux têtes de lions s'affrontent sur les côtés et qu'un motif de trophée au casque, au carquois et au faisceau de licteur meuble la pointe. Ornements néo-gothiques s'il en est ! Belle symétrie dont le casque vient briser la monotonie. C'est beau, bien fait.
La surprise vient de la scène principale : on bascule dans une représentation à l'antique toute en finesse. Et le contraste est harmonieux ! D'autant que les têtes de certains personnages, débordant du médaillon, augmentent la puissance de l'action tout en liant les deux plans décoratifs.
En arrière-plan, une ville. Puis l'enchevêtrement d'un combat qui ne fait que répercuter celui qui se déroule sous nos yeux. Des tentes et des tables ont été dressées pour un banquet mais les convives en sont venus aux mains, certains se battent avec une cruche saisie au passage, une nappe chargée de fleurs, un mariage dirait-on, est arrachée d'une table. Des hommes et des centaures s'affrontent à mort. Sommes-nous dans l'Odyssée d'Homère ou dans les Métamorphoses d'Ovide ? Les deux, certainement, puisque voici narrée comment prit tristement fin le repas de noces du roi des Lapithes, Pirithoos ou Pirithoüs et de la belle Hippodamie, que ces récits ont évoqué.
Nous sommes en Thessalie. Le roi a convié une grande foule, voisins et amis, dont les Centaures qui sont aussi ses demi-frères ( leur père, le roi Ixion les conçut de la Nuée, un nuage ayant pris la forme d'Héra). Lorsque parait la mariée, accompagnée des femmes lapithes, le Centaure Eurytion, grisé par le vin (qui était pour son peuple chose nouvelle, nous dit Jorge Louis Borges) et pris de désir, enlève la belle Hippodamie à des fins outrageantes on s'en doute. Aussitôt ses frères de s'emparer également des femmes à leur goût et les autres hôtes, à commencer par Thésée, de réagir. Ainsi commence la célèbre Centauromachie. Ovide nous narre en détail l'horrible et implacable combat. En bref, Thésée tue Eurytion, il y a moulte morts et blessés, les Centaures survivants fuient la Thessalie et les Lapithes sont victorieux.
Les représentations de cet épisode sont nombreuses, des frises du Parthenon et des vases grecs à Guido Reni, Piero di Cosimo, la galerie François Ier au château de Fontainebleau, ... L'une d'elles est assez proche de notre bas-relief ; il s'agit d'une toile de Hans ou Johan Rottenhammer (1564-1625) peinte pour Rodolphe II et conservée au Kunsthistorisches Museum de Vienne.
Cette oeuvre est souvent titrée, à tort, "Hercule enlevant Déjanire au centaure Eurytion". C'est le blanc Nessus, autre centaure à qui il avait confié son épouse Déjanire pour lui faire traverser le fleuve Evénos, qu'Hercule tua d'une flèche empoisonnée du sang de l'Hydre de Lerne car il tentait de la violer. Nessus avait survécu à la bataille contre les Lapithes en s'enfuyant. Nous sommes ici en présence du noir Eurytion, de Thésée, même si le gourdin évoque Hercule, et de Hippodamie.
Lire : Homère, l'Odyssée, XXI, 195-305. Ovide, les Métamorphoses, XII, 189-535. Jorge Luis Borges, le Livre des êtres imaginaires, chapitre le centaure.
La surprise vient de la scène principale : on bascule dans une représentation à l'antique toute en finesse. Et le contraste est harmonieux ! D'autant que les têtes de certains personnages, débordant du médaillon, augmentent la puissance de l'action tout en liant les deux plans décoratifs.
En arrière-plan, une ville. Puis l'enchevêtrement d'un combat qui ne fait que répercuter celui qui se déroule sous nos yeux. Des tentes et des tables ont été dressées pour un banquet mais les convives en sont venus aux mains, certains se battent avec une cruche saisie au passage, une nappe chargée de fleurs, un mariage dirait-on, est arrachée d'une table. Des hommes et des centaures s'affrontent à mort. Sommes-nous dans l'Odyssée d'Homère ou dans les Métamorphoses d'Ovide ? Les deux, certainement, puisque voici narrée comment prit tristement fin le repas de noces du roi des Lapithes, Pirithoos ou Pirithoüs et de la belle Hippodamie, que ces récits ont évoqué.
Nous sommes en Thessalie. Le roi a convié une grande foule, voisins et amis, dont les Centaures qui sont aussi ses demi-frères ( leur père, le roi Ixion les conçut de la Nuée, un nuage ayant pris la forme d'Héra). Lorsque parait la mariée, accompagnée des femmes lapithes, le Centaure Eurytion, grisé par le vin (qui était pour son peuple chose nouvelle, nous dit Jorge Louis Borges) et pris de désir, enlève la belle Hippodamie à des fins outrageantes on s'en doute. Aussitôt ses frères de s'emparer également des femmes à leur goût et les autres hôtes, à commencer par Thésée, de réagir. Ainsi commence la célèbre Centauromachie. Ovide nous narre en détail l'horrible et implacable combat. En bref, Thésée tue Eurytion, il y a moulte morts et blessés, les Centaures survivants fuient la Thessalie et les Lapithes sont victorieux.
Les représentations de cet épisode sont nombreuses, des frises du Parthenon et des vases grecs à Guido Reni, Piero di Cosimo, la galerie François Ier au château de Fontainebleau, ... L'une d'elles est assez proche de notre bas-relief ; il s'agit d'une toile de Hans ou Johan Rottenhammer (1564-1625) peinte pour Rodolphe II et conservée au Kunsthistorisches Museum de Vienne.
Cette oeuvre est souvent titrée, à tort, "Hercule enlevant Déjanire au centaure Eurytion". C'est le blanc Nessus, autre centaure à qui il avait confié son épouse Déjanire pour lui faire traverser le fleuve Evénos, qu'Hercule tua d'une flèche empoisonnée du sang de l'Hydre de Lerne car il tentait de la violer. Nessus avait survécu à la bataille contre les Lapithes en s'enfuyant. Nous sommes ici en présence du noir Eurytion, de Thésée, même si le gourdin évoque Hercule, et de Hippodamie.
Lire : Homère, l'Odyssée, XXI, 195-305. Ovide, les Métamorphoses, XII, 189-535. Jorge Luis Borges, le Livre des êtres imaginaires, chapitre le centaure.